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Cynthia Phibel, née en 1979, aux Abymes en Guadeloupe. Doctorante en Histoire de l’art, artiste.
Mes photographies sont autant d'(en)-quêtes, d’interrogations d’univers différents, que de collectes de territoires résiduels. Je tente de photographier les espaces ambivalents de nos espaces collectifs, l’urbanisme contemporain comme les recoins de l’intime, le vide, le plein, les silences, les murmures…
Tous les lieux, gens, objets photographiés posent des questions liées à notre existence quotidienne et se révèlent d’ordre politique, sociologique, psychologique, poétique, esthétique…
Je conçois mes expériences photographiques comme des parcours, à la manière dont mon regard se ballade dans les lieux, tantôt ici, tantôt là-bas. Posture toujours nouvelle du regard, du corps et je photographie comme d’autres dans la rue graphent, s’affèrent ou déambulent.
Il semble que malgré moi, mes images sont toujours chargées de signes, débordantes. Un trop plein?
Mes photographies en quête de sens et autrefois ô combien chargées du réel (2000-2009), se voudraient dans ma nouvelle approche empreintes de silence…
Silence pourtant habité de mille mots. Des rencontres faites de croisées, de moments simples, juste comme ça !
Pourtant, inlassablement elles se densifient, se chargent, s'imprègnent du vivant. Et les revoilà débordantes!!!
Au détour d’une rue, d’un imprévu...
Une photographie de l'errance, qui puise sa charge au gré de mes déambulations. Ce "genre" peut-être pas encore assez étudié que Danièle MÉAUX nomme le "Voyage de photographe".
Ma pratique se prolonge dans des installations et des traitements intimistes de l’espace. Le lieu inventé pour le besoin du projet est chargé d’objets bavards de mille vies, de photographies, d’histoires. L’ensemble est empreint d’un surprenant équilibre entre trop plein et une pseudo harmonie qui fait équilibre. Partir, voyager, errer…
Je développe mes projets comme des allers-retours entre réel et imaginaire. A l’endroit et à l’envers du réel ré-enchanter la vie parfois, la ramener à sa nudité, à sa quotidienneté aussi. A travers une approche à la fois critique et sensible, je puise dans les histoires individuelles une continuité qui trace du temps, de l’éphémère, de la fragilité, de l’inoubliable… L’œuvre puise dans le présent et ouvre un nouvel espace pour dire, voir, vivre… L'oeuvre empreinte aussi à l'Histoire! Charge mémorielle, poétique diffuse... En élaborant à chaque fois leur propre stratégie suggestive, les espaces créés se chargent de souvenirs, de questions, de possibles.
Cynthia Phibel,
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